[RP] Chez le tisserand du coin, " De fil en aiguille "

Il fallu un bon quart d'heure le temps de quitter la place-forte et commencer seulement à prendre la direction de la grande place de Cosnac.
Le vieil homme suivit de Plume prit la direction du quartier des artisans, il espérait convaincre Plume de choisir une robe, il avait quelque chose d'important à lui demander, et quoi de mieux que d'emmener une femme dans une boutique de vêtements pour pouvoir être certain de ne pas prendre une claque ?
Le vieil homme et la louve entrèrent donc au quartier des artisans, et au loin on pouvait lire sur une pancarte de bois " De fil en anguille ", le tisserand de Cosnac. Une fois devant l'échoppe le seigneur des lieux entra et inclina le visage.

Bonjorn l'ami.
- Seigneur...
Qu'aurais-tu à proposer pour cette jeune femme ?
- De tout, surtout du sombre, elle semble être attachée au noir...
Se tournant en direction de Plume.

Choisi ce que tu veux, c'est moi qui trinque.

Le vieil homme marchait dans l'échoppe, sous le regard du tisserand.

- C'est pour une occasion Seigneur ?

Il inclinait le visage doucement et répondit au tisserand comme ci Plume n'était pas à côté de lui.

C'est pour fêter, je l'espère, la future adoption de la jeune femme que tu vois ici présente, son passé a été tumultueux, difficile, plein d'embûches... Comme moi... Je veux la prendre sous mon aile, la protéger, et être un père pour elle...

La louve suivait Arga, soulagée de sortir de la place forte, au moins il ne la torturerais plus !
Ils marchaient à travers les quartiers des artisans, lorsqu'une nouvelle inquiètude la prit. Désirait il l'humilier en publique maintenant ?

Elle réfléchissait au moyen de lui fausser compagnie lorsqu'il entra chez un tisserand. Haussant un sourcil, elle le suivit.
 
Erf .....

Elle ? chez un tisserand ?
Nouveau haussement de sourcil en entendant le Seigneur.
Pardon ? Il lui offrait une robe ? Mais pourquoi ?
Ha ! C'est ça ! Il a vu que je ne savais pas porter une robe ! c'est pour m’humilier plus facilement ... je comprends ... Erf, fallait y penser ... il est quand même sacrément tordu c'te frangin d'ours ....


Soit, suivant ses pensées, elle choisirait une robe.
La louve salua d'un signe de tête l'artisan et se mit a examiner les robes, emerveillée par tout ses tissus. Elle n'aimait pas les porter, c'était certain en plus c'était toujours très très cher, elle n'avait pas les moyens. Mais ... les regarder ... C'etait autre chose.
Elle en observait une, très sombre, d'un bleu nuit, plus foncé encore que celle qu'elle portait pour le mariage, lorsqu'Arga répondit à la question du tisserand.

La louve fit volte face, comme si elle allait lui bondir dessus, laissant tomber la robe, elle regarda Arga, incrédule. La louve ouvrit la bouche, la referma, la r'ouvrit pour finir par la refermer, incapable de parler.
Oui, il lui avait déjà parlé de cela, elle avait hésité, l'avait fait patienté. 
Par ce qu'elle croyait encore en la De Malterre, mais plus de nouvelles d'elle depuis presque un moy ... 
Elle avait ensuite essayé de lui en parler, sans réussir. Lui écrire ? Sans succès ...

Pardon ? ... mais ... euh ... c'est pas .... euh ... possible .... Si ? Enfin ... j'veux dire ... euh ..... mais ... euh ... bah .... euh ...

La louve se tut, se rendant compte qu'elle allait passer pour une folle aux yeux des deux hommes et qu'elle n'arriverait pas à aligner deux phrases.
Elle ferma les yeux un moment, repensant à la bague aux initiales "PM" que contenait sa bourse. Elle avait arrêté de la porter il y avait deux semaines, environ ... 
Puis pourquoi Evil était pas là ? Pourquoi le lui avait il retiré ? Etait-ce pour l'obliger à se débrouiller seule ? 
Elle chassa cette question de son esprit, d'autres dansant déjà devant ses yeux. 

Enfin, Plume leva son regard vers l'ours, se tordant les mains, il ne fallait pas qu'il voit qu'elles tremblaient sous la surprise, l’inquiétude, et ... une certaine joie indéfinissable ...

Pendant ce temps la discussion se poursuivait...

- Vous avez combien d'enfants seigneur ?
J'en ai six, mais seulement deux donnent signe de vie
- C'est ingrat les enfants... J'ai un fils, un jour il s'est enrôlé dans l'armée, je ne l'ai jamais revu...
Est-il en vie ?
- Il parait oui, j'essaie de ne pas penser au pire...
C'est difficile, moi même je m'inquiète.
- Je n'en doute pas mon Seigneur.

Puis son regard se tourna sur Plume, qui elle, le regardait déjà. Le vieil homme souriait doucement, il était certain qu'elle avait entendue ses propos, l'homme la regardait rapidement de bas en haut, essayant de détecter la moindre émotion, elle faisait des gestes étranges avec ses mains, elle avait entendue...
Argawaen s'approcha d'elle et fit comme ci de rien était.

Alors ? Une robe te plais ? Prends celle que tu veux, il en est assez de te voir habillée comme une gueuse. Ma chère louve, un peu de tenue !

Le Dehuit de Malemort souriait doucement et se dirigea vers une robe à la couleur verte foncé, brodée d'or sur les manches et avec des boutons couleur rouges.

Que penses-tu de celle-ci ? Jolie non ? Dis moi ce qui te ferais plaisir...

Argawaen se recula de deux pas, lui laissant le passage, elle avait le choix, il ne lui restait plus qu'à choisir...
Le vieil homme lui avait proposé de l'adopter, il n'avait jamais eu de réponse, alors il avait décidé de prendre les devants... Tout ce qu'il lui avait fait subir, c'était à la fois pour lui montrer qui il était réellement, mais il voulait aussi lui montrer qu'il pouvait être bon... Il était un ours, c'était indéniable, mais il avait aussi l'âme d'un père, d'un protecteur...

Le vieil homme souriait doucement, le tisserand venait de faire de sacrés yeux...

- Mais enfin damoiselle ! Et pourquoi pas un simple morceau de nappe ? Vous me prenez pour qui ? Un marchand de tapis ?!
Ce qu'il vous faut, c'est une robe longue ! Pour les manches, je peux faire quelque chose, mais là, vous êtes fine, une silhouette élancée, votre poitrine n'est pas fournie, ou peu, mais tenez, regardez moi celle-ci !

Argawaen regardait le tisserand s'approcher d'une robe, elle avait une couleur blanche, avec un peu de jaune.



- Ce teint que vous avez là ! Ne l'assombrissez pas ! Vous avez un visage rempli de joie, je le sens ! Essayez donc ceci demoiselle, vous m'en direz des nouvelles !
Je ne suis pas sur que...
- Hep hep hep... Elle doit essayer mon Seigneur, je suis certain qu'elle va adorer..
Je ne serais pas ici, elle vous aurait déjà tranchée la gorge...
- Peut-être, mais une si belle demoiselle ne doit pas être dans la noirceur...
Je suis d'accord sur ce point...

Argawaen se tourna en direction de Plume, il souriait doucement.

Bien, essaie cette robe je te prie. Une damoiselle comme le dit notre amie, doit inspirer la joie, et non la recracher. Tu es ici chez moi, à Cosnac, et ce sera également bientôt chez toi, si tu le souhaites. Mais de mon côté la décision est prise. Je veux que ma fille adoptive soit rayonnante, et qu'elle cesse de se cacher dans la noirceur... Comme moi autrefois...