(Des jours après l'accueil)
Les jours se suivaient. Et se ressemblaient. Je dormais avec mon cheval et mon chien. Je m'exercais tout les matins, entre endurance et combats. Et je trainais ensuite, j'allais souvent voir les enfants du village, j'embetais les gardes, Aarhon surtout, qui me le rendait bien. Je voyais petit ourson tout les 36 du mois. Pas d'ordres. Pas savoir quoi faire.
J'étais posée ce matin, allongée sur le flanc de Milo et mes pensées partaient loin.
-Pat allait se marier avec l'autre là, elle allait avoir à nouveau une famille et tout le bordel. Et je prenais conscience qu'enfaite, dans ce tableau idéal, je n'avais nullement ma place. Je n'étais pas de la famille. Je n'étais pas grand chose pour quiconque au final.
Et je m'ennuyais, je ne servais à rien ici. Je servais à rien tout court en général, m'enfin, je m'en contentais parce que ça ne touchait pas ceux que j'aimaient en général. Je me levais, et préparais mes affaires. Je pansais Milo, m'habillais chaudement, et sortie dans la cours pour monter sur ma monture. Capuchon sur la tête, je n'avais prévenue personne, et je m'avançais, incertaine, vers les gardes.
-Bonjour. Auriez vous l'obligeance de me laisser passer s'il vous plait.