[RP] Après le froid des jardins, la chaleur des salons

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

Pendant que la petite troupe était conduite dans leurs appartements, le vieil homme se rendit dans les salons afin de leur préparer de quoi manger et de chaud.
La route avait du leur ouvrir l'appétit, et il n'y avait pas pensé.
Après avoir attendu une bonne partie de la journée, il souhaitait seulement passer du temps avec eux. L'hôte se sentait quelque peu dérouté, il ne recevait pas souvent de visites, et lorsqu'il en recevait, il oubliait de faire la moitié des choses.

Grognant légèrement il décida donc de faire quelque chose de copieux pour la troupe, il fit préparer quelques fruits de saisons, du pain, de la brioche, du fromage, du lait chaud, du vin, du miel, de la crème de marron et de châtaigne.
Argawaen s'occupa ensuite du feu, il installa un porte-manteau devant la cheminée et laissa sa cape prendre de la chaleur. Ainsi si quelqu'un avait froid, il pourrait venir se réfugier dedans.

Le vieil homme resta dans la simplicité, il ferait mieux pour le repas du soir. En attendant il alla s'installer et attendit patiemment que sa bien aimée et ses enfants arrivent.
Concernant Mélie, il lui fit envoyer une servante afin de l'aider dans la garde des enfants. Autant la ménager un peu.
Fixant son regard au feu de cheminée il laissait la chaleur envahir la pièce petit à petit, sourire aux lèvres...

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

Discipliner une ruche bourdonnante était peut-être simple pour une reine des abeilles, mais pour Patt, le faire avec la tribu était toujours très délicat. Soit elle était trop sévère, soit elle laissait couler comme lors de la défense de Chinon... Doser en permanence ce qui était "bien" ou pas pour les enfants était une vraie gageure et souvent Mélie tentait de l'influencer, ce qui n'était pas toujours fait sans heurts...
Mais là, pas question de le faire trop attendre, d'abord parce qu'elle avait besoin d'être près de lui, ensuite parce qu'elle ne voulait pas que ce solitaire se retrouve exaspéré par cette toute nouvelle famille qui n'était pas la sienne, elle entrepris de mener son petit monde à la baguette. Et une fois que tout le monde avait pu enfin se soulager, la rousse se met face au groupe et entame une petit mise au point.
Après avoir fait signe à la chambrière de les laisser, la vindicative toussote pour s'éclaircir la voix.

Bien... Il est temps de parler puisque nous sommes seuls... En fait c'est moi qui vais parler et vous écouter, pour les questions et remarques, nous verrons plus tard, là notre hôte nous attend, donc pas le temps aux discussions à n'en plus finir habituelles, gardez ça pour la fin de journée, ou encore mieux demain.

Sans doute auriez-vous préféré savoir que j'avais un nouvel homme dans ma vie et je vous comprends. Mais, je m'étais naïvement dit, que vous feriez connaissance, l'aimeriez et qu'ensuite seulement je vous apprendrais à quel point il était important pour moi. Sauf que j'avais oublié qu'Argawaen est un homme sans faux-semblants et très entier.
Donc vous savez...

Je vous ai présenté Milo, et j'ai eu tort. Tout mon être me prévenait que je faisais une erreur, mais j'ai mis ça sur le compte de mon éternelle méfiance et vous connaissez le résultat que cela a donné. Pour votre gouverne, quand j'ai quitté Milo la première fois, l'époque où vous ne connaissiez pas son existence, j'ai rencontré Argawaen de manière plus intime et il est devenu mon amant. Quand Milo est revenu à Sarlat, l'absence d'Arga, plus les souvenirs de mon passé avec Milo, ont fait que j'ai quitté le premier pour retourner avec le deuxième. La suite vous la connaissez. Ce que vous ne savez pas, c'est que je n'ai jamais cessé d'avoir des sentiments pour notre hôte du jour, mais que je ne pouvais me résoudre à avoir deux hommes dans ma vie en même temps. J'ai fait le mauvais choix, je vous l'ai imposé et ce sujet est désormais clos.
Tout ce que je vous demande, c'est d'être respectueux, pas inertes ou silencieux. Il a vraiment envie de vous connaitre et il vit loin de ses enfants, c'est une profonde blessure pour lui, donc laissez de côté toute manigance, contentez-vous d'être vous-mêmes et profitez de tout ce qu'il peut vous apporter. C'est un homme riche de connaissances et bon. Soyez à l'écoute et vous vous enrichirez vous-mêmes.

Maintenant tenues d'intérieur simples, Lucie oublie les fanfreluches, robe de la couleur de tes yeux en velours pour toi et noeud simple de satin de la même couleur pour ta tignasse, Cantor et Floris vos tenues confortables et de bonnes factures couleur d'automne sans plus, Mélie toi tu fais ce que tu veux, j'ai rien à dire, sauf si tu pouvais retrouver ma longue tunique de velours vert foncé et ma jupe rouille faite dans le même velours, ça sera parfait !

Une fois tout le monde rafraîchi et habillé, de simples chausses de cuir épais aux pieds, un châle pour les dames et demoiselle dans le fourre-tout de Mélie au cas où, et la tribu prend la suite de la jeune servante qui attendait à l'extérieur pour se rendre au salon. Une fois les portes passées, la chaleur du lieu les saisit.

Nous voilà !
Hm... un grand feu de cheminée, c'est vraiment l'endroit idéal quelle que soit la pièce...

Elle s'approche, laissant sa main courir sur les épaules et le cou de l'ours en passant derrière lui, assis dans un fauteuil, et vient se frotter les mains près des flammes.

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

Perdu dans ses pensées, le vieil homme savait qu'il faisait le bon choix. Il avait désiré Pattricia durant plusieurs mois, et aujourd'hui cela devenait réalité.
Ce qui était formidable, c'est qu'elle avait emmenée ses enfants avec elle. Il en avait beaucoup entendu parler. Et aujourd'hui il avait l'honneur de les côtoyer.
Il espérait que les enfants de sa douce arriveraient à l'aimer, bien que ses propres enfants s'étaient éloignés de lui et avaient décidés de ne plus le voir.
Du moins sauf Alcimane, il ne savait quoi penser de sa fille...

Le Dehuit de Malemort entendit la porte, il sortit de ses pensées et sourit en voyant la troupe débarquer. Il frémit légèrement lorsque sa bien aimée glissa ses doigts sur sa nuque. Sourire aux lèvres l'homme se leva et fit signe à tous de se rassembler près de la cheminée.

Vous avez à votre disposition de quoi vous restaurer, et vous réchauffer. Les enfants que désirez-vous ?

Regarde ensuite sa bien aimée.

Et toi mon amour?... Que désires-tu ?...

Tout en disant cela il avait glissé ses mains sur ses hanches et l'avait attiré à lui. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres avant d'accentuer la pression de leurs lèvres.
Il laissa ses mains remonter doucement le long de ses flancs et vient lui caresser les joues.

Vous êtes ici chez vous... Restez le temps que vous voulez, venez quand vous voulez, mais surtout... Ne me quitte plus jamais...

Il passa sa main dans les cheveux de sa rousse et lui sourit tendrement.

J'espère que tes enfants apprécieront l'endroit.

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

Pour quelqu'un qui avait passé la plus grande partie de sa vie vêtue de peaux de bête et pieds nus, et qui plongeait dans les coins non gelés du lac l'hiver, elle avait toujours été fascinée par le feu dans l'âtre d'une cheminée. Elle aurait pu rester, tel un chat, couchée sur la pierre de l'âtre pendant des heures à se rendre la peau brûlante. Il n'était donc pas étonnant qu'à la vue d'une cheminée et de son amant pas loin, elle pense immédiatement à une immense peau d'ours et eux deux dessus en train de faire l'amour. Par chance, elle fixe les flammes, et la légère rougeur qui s'empare de son visage peut être mise sur le compte du dit feu de cheminée... Elle ne comprendrait jamais comment une personne pouvait du jour au lendemain devenir une véritable obsession... Il lui fallait se faire une raison, l'ours était, après ses enfants, le centre de sa nouvelle existence, sauf qu'évidemment elle regimbait, cherchant toujours à se défaire de toute entrave... en vain...

Quant Arga propose aux enfants de choisir leur collation, les mots brioche, miel et châtaigne fusent sans qu'elle y prête réellement attention, Mélie gère de toutes façons. Même quand il s'adresse à elle, ses jades restent perdus dans les flammes. Ce qui la fait sortir de sa torpeur, ce sont ses mains, cette promiscuité soudaine et enfin, ses lèvres contre les siennes. A peine arrive t-elle à se maîtriser quand il les laissent remonter lentement, -trop tendrement ?- le long de son corps pour arriver à son visage. Ce que je désire là de suite ? Han ! Si je te le murmurais mon amour, le monde autour de nous s'effacerait et la réprobation de Mélie me dégriserait immédiatement ! Ce n'est pas l'envie qui lui manque de lui susurrer ses coupables pensées, mais ils sont trop proches, et les yeux de l'assemblée, même si ils sont dans son dos, sont sans aucun doute braqués sur leur couple. Alors elle se contente de montrer son enthousiasme rarement en berne quand il s'agit de manger et de boire.

Hmm... tu nous gattes, pour moi ça sera brioche avec du miel et du lait chaud s'il te plait Messire notre hôte !

Mais les mains voyagent encore et notre vindicative est sur des charbons ardents lorsqu'elles atteignent ses cheveux. De longs frissons la parcourent. Elle baisse alors les yeux, ne voulant surtout pas qu'il se rende compte de l'effet qu'il lui fait alors qu'ils ne sont pas seuls et c'est dans un souffle qu'elle lui répond.

Merci mon ange pour ce merveilleux accueil. Ne craint plus rien, je ne te quitterai plus jamais...

Elle se tourne alors en direction du reste de l'assemblée et rencontre 4 paires de mirettes qui la fixent intensément. Immédiatement, les regards se troublent, dévient et l'on peut soudain entendre une ruche faire des tas de commentaires émerveillés sur le gout du miel, la saveur de la brioche ou encore la texture de la crème de marrons... La môme au loup les regardes à la fois gênée comme prise en faute et amusée et murmure à l'ours.

Ça me semble plutôt bien parti mon amour qu'en penses-tu ?

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

le vieil homme souriait aux propos de sa bien aimée. Il n'osait pas lui dire qu'il pensait la même chose.
Tant de chasteté face aux enfants, et pourtant son corps en disait autrement.

Hmm... tu nous gattes, pour moi ça sera brioche avec du miel et du lait chaud s'il te plait Messire notre hôte !

Il était tout à fait naturel de s'occuper convenablement de ses invités. Et puis il devait se rattraper, il avait été trop pressant en les conduisant dans les jardins. Mais il avait été tellement impatient de les voir...
Le Dehuit de Malemort lui souriait, il était prêt à tout pour elle, tout ? Sauf de la perdre...

Pas besoin de protocole ma douce... Arga est largement suffisant... Je te préparerais moi même cette petite collation.

Voyant le regard qui se baisse, il se doute que son contact ne la laisse pas indifférent. Amusé l'homme approche ses lèvres de son oreille et laisse son souffle prendre le dessus.
Reculant son visage doucement il ne put s'empêcher de réprimer un léger rire. Que lui arrivait-il ? Il était tout simplement comblé.
Regardant la petite troupe dévorer tout ce qui leur passe sous la main, cela lui fait chaud au coeur. A l'époque c'était ses propres enfants qui étaient là.

C'est merveilleux ma chérie... J'ai l'impression de revenir quinze années en arrière... Regarde les... La bouche pleine, joyeux, curieux... Quel magnifique cadeau tu m'as fais en les emmenant avec toi...

L'homme laissa ses mains enlacer la taille de sa bien aimée. Et en la tenant fermement il l'a fit avancer jusqu'à la tablée où il la lâcha doucement afin de lui préparer ce qu'elle lui avait demandé.
Une fois fait il s'approcha de sa douce et lui porta la tartine de brioche aux lèvres.

Vous voyez les enfants... Il n'y a pas d'âge pour faire manger une personne.

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

La rousse sourit lorsqu'il lui parle de protocole, à chaque fois qu'elle voulait le taquiner, il fallait qu'il ait le dernier mot. Rien à faire, il était délicieusement agaçant, et cela faisait partie des traits de caractère qu'elle appréciait chez lui. Il a le rire au bord des lèvres, elle le voit bien, et même si il ne jaillit pas, elle sent qu'il se complaît à la voir faire tant d'effort pour bien se tenir, et surtout ne pas choquer les enfants. Quant il accentue la torture en s'approchant de son oreille, une envie furieuse de le pincer, ou encore de lui écraser le pied la prend, mais là encore, il sait qu'elle ne tentera rien, le malotru que voilà.

Mais son coeur fond quand, sous ses yeux, il est pris d'une joie juvénile à regarder la fratrie mettre à mal le goûté improvisé. Elle devine le jeune homme qu'il aurait pu être si il n'avait pas choisi le mauvais chemin, et se sent soudain triste qu'il n'ai pas pu connaitre de telles joies simples comme les triplés. Eux, même si elle devait les voir s'éloigner un jour, elle savait qu'ils garderaient de merveilleux souvenirs de leur enfance, même celui où sa Rouquine lui avait mis une raclée à l'entrainement et qu'ils avaient fugué pour finir par assister à la débâcle de leur mère. Pour elle le souvenir était cuisant, mais pour eux, c'était sujet à taquinerie quand elle les reprenait lors d'une "passe d'armes", "ah oui maman, comme quand tu t'es étalée dans la boue contre tata Mari, très efficace en effet..." A ce souvenir, elle est prise d'un rire discret. Sans doute passerait-elle pour folle, mais il faut bien reconnaître que ce jour là, elles étaient belles tiens !

Mais déjà l'enthousiasme de son amant devient contagieux et éclate franchement de rire sur la fin de sa phrase.

Tu ne manques pas d'air l'ours ! Je te rappelle que tu ne m'as pas vraiment laissé le choix. Quand je t'ai dit que pour la première fois je préférerais venir seule, ton "comme tu veux" a été prononcé d'un air si sinistre que j'ai dû changer mon arc d'épaule et satisfaire à ta demande, sous peine d'avoir le droit à la soupe à la grimace.

Evidemment, il a déjà enlacé sa taille et entraînée jusqu'à la table, sourd à ses protestations et lui prépare son goûté rien qu'à elle. Quand il lui colle la tranche de brioche sous le nez, il est bien clair que refuser pourrait faire que la situation ne dégénère. Un coup d'oeil en direction de Mélie qui sourit de toutes ses dents, la rousse n'a pas le choix. La voilà qui croque dans la brioche improvisée, lui arrache la tranche de la main et lui écrase le morceau qui reste sur la bouche.

Vous voyez les enfants, il n'y a pas d'âge pour jouer avec la nourriture !

Patt s'écarte en courant et vient se planquer derrière les triplés.

Votre devoir les enfants est de défendre votre mère de toutes représailles, après tout sans moi, point de nourriture, de boisson, de jolies tenues et de merveilleux jouets...

Comment ça c'était un odieux chantage fait à des enfants, et alors !!! Et de sourire de toutes ses dents à son tour en regardant le maître des lieu et sa bouche couverte de miel, du nez au menton...

Messages : 1 Date d'inscription : 05/12/2012 Localisation : Sarlat

Depuis leur arrivée et le gentil "mouchage" en règle effectué par l'hôte des lieux, le moins que l'on puisse dire, c'est que Floris ne reconnaissait plus sa mère. Ou du moins, il retrouvait une mère qu'il avait oublié puisque trois années avaient passé depuis le début de la longue maladie de leur père. Le bref passage Milo était soudain relégué à un "accident de parcours", elle n'avait jamais eu les yeux si brillants avec lui, ni ses rougeurs qu'elle ne parvient pas à masquer et surtout, jamais depuis Michel, un homme s'était permis ce genre de familiarité avec elle.

Le jeune garçon était bien embêté, il ne pouvait nier que l'adversaire avait du charme, savait bien parler, possédait un domaine ahurissant, il était clair qu'on ne jouait plus dans la même cours. Pourtant, il en aurait mis sa main au feu, c'était le Seigneur des lieux qui avait préparé le goûté, pas des serviteurs. Quand il assiste halluciné à la taquinerie d'Argawaen sur sa mère, et à la réponse de celle-ci, il se sent un peu bizarre, comme ému, il a l'impression de retrouver ses six ans, les joutes au petit déjeuner, Mélie qui essayait de mettre bon ordre au sein d'une tribu indisciplinée, les parents compris. Alors avec la rapidité que l'on a à 9 ans, il s'écarte du rempart formé par la fratrie, se rapproche de leur hôte et, plantant ses prunelles dans celles de sa mère...

- Désolée Maman, mais tu m'as appris à respecter la nourriture depuis tout petit, j'peux pas être d'accord avec toi.
- Han ! Trahie par mon propre sang !!!

Floris rit, il rit comme il n'avait plus ri depuis bien longtemps...

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

Ni une, ni deux, voilà qu'il était recouvert de miel. Du moins du nez au menton.
Restant immobile un court instant il cligna ds yeux et se lécha les babines. Après tout il n'allait tout de même pas gâcher ce délicieux met.
Le Dehuit de Malemort regardait sa douce, enfants comme bouclier. Il leva les yeux au ciel et ne put s'empêcher de prendre la parole.

C'est une honte ! Tu te caches derrière tes enfants ! Et c'est Capitaine de la Garde Royale ? Pfeuh...
Les enfants ! Faut vous rebeller !!!

Le vieil homme ne put s'empêcher de réprimer un rire. A sa grande surprise, voilà qu'un de ses fils se dirigea vers lui et se rangea à ses côtés.
Attendrit, heureux, il avait l'impression d'avoir l'un de ses propres fils à côté de lui. Argawaen posa sa main sur l'épaule de l'enfant et le désigna à la fratrie.

Voilà un enfant bien élevé. Et qui plus est, de bon sens. Je pense qu'il serait préférable de prendre exemple sur lui avant que le salon ne termine en champ de sucre...

Puis regardant sa douce.

Mon amour, je n'avais jamais dégusté du miel sur ma peau. Cela rend le goût bien meilleur !

Souriant légèrement le vieil se tourna vers l'enfant qui s'était rangé avec lui.

Mon garçon, demande moi ce que tu veux, ta loyauté envers la nourriture est absolument fabuleuse.
Mes amis ! Au lieu de nous quereller ! Mangeons ! Buvons ! Et surtout... Profitons...

Le vieil homme s'avança jusqu'à la fratrie, il embrassa les filles de sa douce, fit une poignée de main virile à Cantor et vint ensuite embrasser sa bien aimée.

Que penses-tu de ce miel ? N'as-t-il pas meilleur goût sur ma peau ?

Messages : 1 Date d'inscription : 05/12/2012

Tout était devenu bien compliqué d'un coup et le jeune Cantor voyait qu'un truc sur le moment. Enfin débarrassé du Milo, voilà qu'un Argawaen de machin truc faisait irruption dans leur vie. Au début, il était vachement content quand leur mère leur avait annoncé qu'ils allaient passer quelques jours dans le château d'un Seigneur et d'un grand guerrier. Tout excité, il avait en vain tenté d'avoir des détails, mais il s'était avéré que la vindicative n'était jamais allée chez ce Seigneur et il était resté sur sa faim, ne pouvant connaitre la taille du château, l'état des défenses, le nombres de soldats affectés en permanence, etc. A l'approche du domaine, il était resté admiratif et silencieux, après ça s'était corsé.

Dès que Floris était intervenu, son frère avait compris que de nouveau un rival allait essayer de s'immiscer dans la tribu et de monopoliser l'attention et le cœur de leur mère. Déjà qu'il devait la partager avec son frère et sa sœur depuis neuf ans, il allait encore falloir gérer l'arrivée de l'intrus. L'heure qui avait suivi leur descente du coche n'avait fait que confirmer ses craintes. L'homme ne serait pas facile à écarter, grand domaine, grand château, beaux jardins et une propension à coller leur mère comme une sangsue ! Quand le miel commence à devenir une arme, le jeune garçon est fier de voir sa mère se cacher derrière eux et la reddition/trahison de son frère ne le fait pas céder, bien au contraire...

N'y comptez pas Monseigneur !
Une femme en détresse réclame aide et protection, je ne saurais être un lâche !

Ceci dit... c'était bien joli tout ça, mais comment allait-il pouvoir sortir de cette situation sans perdre la face ? Pis surtout, il voulait voir la fierté dans les yeux de sa mère...

Messages : 1 Date d'inscription : 05/12/2012 Localisation : Sarlat

Mini-Chieuse pince les lèvres en voyant le souk qui est en train de s'installer. Pas question pour elle qu'elle salisse sa robe, qu'elle se poisse les doigts ou encore que son joli nœud finisse de travers sur sa tête. Pour la première fois de sa vie, elle peut enfin se comporter comme une jeune fille digne de ce nom. Elle se plaisait ici, c'était grand, beau et y'avait tout plein de personnel de maison. Ici les enfants ne devaient pas être obligés de faire leur lit, de débarrasser la table ou encore d'étriller eux-mêmes leur poney...

C'est donc avec une grimace que Lucie s'écarte de la joute qui s'engage et va s'asseoir dans un fauteuil, serviette et tartine à la main et affichage d'un air réprobateur.

- Maman...
Ne peux-tu pour une fois te comporter comme une grande Dame !
- Ma fille chérie, la grande Dame peut te frictionner le fessier même avec des chausses en cuir fins tu sais ?
- Mais que va penser le personnel !!!
- Que les grandes Dames savent encore s'amuser alors que les gamines de neuf ans peuvent encore se comporter comme des péronnelles...
- Pff !!!
- Moi aussi je t'aime ma chérie...

Le pire fut le bisou collant de leur hôte, la gamine se sentait vraiment incomprise...

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

L'ours met fin à la joute et la laisse sur sa faim. Et même si le baiser sucré de son amant est délicieux, elle ne peut s'empêcher d'être déçue. Elle se dresse donc sur la pointe des pieds et lui murmure.

Tu t'avoues déjà vaincu tss... Un grand guerrier peuh !!!

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

S'avouer vaincu ? Lui ? Non il était certain de gagner ! C'est pour cela qu'il avait cessé la partie d'ailleurs...
Souriant amusé de la réaction de sa rousse le vieil homme prit un ton théâtrale.

M'avouer vaincu ? MOI ?! Oh mais ma chère, que nenni ! J'aurais gagné, je vous laisse le soin de savourer votre victoire.

Il fit une une légère révérence et regardait la petite Lucie.

Dis moi Lucie, les filles de ton âge ne sont pas censées s'amuser ? Ma fille a sept ans, et je peux t'assurer qu'elle aime jouer à la pirate ou à faire la petite princesse pour avoir ce qu'elle désire. Si tu veux, j'ai encore quelques affaires à Cosnac, tout le reste est à Lugan.

Puis s'adressant à tous.

A la soupe !

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

Elle rit de sa réponse, c'est bon de simplement rire comme une jeune fille qu'elle n'est plus. De se sentir belle et aimée, taquinée et chahutée. Tout ce qu'elle voudrait là de suite, c'est envoyer les enfants à la sieste et l'entrainer dans une chambre pour lui montrer qu'il n'était pas si sûr que ça qu'il soit le plus fort. Mais il s'agissait d'une rencontre, d'une présentation officielle en quelque sorte et la rousse se devait d'être mère avant d'être femme...

Quand elle voit Lucie se décomposer sous la remontrance à peine voilée, elle s'empresse de prendre la main du maitre de maison pour le détourner de Mini-Chieuse afin qu'elle digère et rumine à sa guise. Quand l'appel au goûté est lancé, elle l'attire à elle et l'embrasse sans gène et avec tendresse.

Dites-moi Monseigneur, aurai-je droit à une visite guidée particulière de votre domaine ?

Elle le provoque, elle le sait, mais cela faisait trop longtemps qu'ils ne s'étaient vus, aimés, caressés pour qu'elle ne puisse rester sage encore des heures durant. Après tout les enfants semblaient survivre sans trop de mal au premier choc de la révélation sur leur couple...

Seigneur Messages : 112 Date d'inscription : 15/03/2012

Répondant avec la même tendresse à ce baiser il jetait néanmoins un regard vers la fratrie qui était déjà en train de se goinfrer.
Souriant amusé le Dehuit de Malemort avait espéré cette question...

Si tu le souhaites... Commençons par la chambre... J'ai beaucoup de choses à te montrer...

L'homme se détacha d'elle un instant et appela une servante.

Aidez Melie à gérer les enfants. Nous revenons.

Il s'approcha de sa rousse et la porta telle une princesse afin de la conduire dans ses appartements...

Messages : 21 Date d'inscription : 30/11/2012 Localisation : Sarlat

Se sentir soudain soulevée avec autorité, ne surtout par regarder en direction de Mélie et planquer son visage rosissant dans le creux de son épaule. Elle avait quinze ans et allait être aimée pour la première fois, à cet instant, tout son passé s'évapore et il ne reste que le temps présent, comme si rien d'autre n'avait existé avant. "serait-il doux ou autoritaire ? Saurait-elle lui plaire, ou le décevrait-elle ? Serait-il rassasié et quitterait la couche pour vaquer à ses occupations ou la caresserait-il sans fin, voulant la prendre à nouveau et la porter au paroxysme du plaisir ?"

Oui elle avait tout oublié car rien n'est plus beau qu'une nouvelle chance, une renaissance...